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"Celle qui a renoncé à tout faire pour agir: entretien avec 1011
La plasticienne 1011 invite à revisiter jusqu’au concept de l’art lui-même. D’une part, sa
déambulation au sein des images se double d’une représentation
critique du monde. À partir de fondements culturels — d’Héraclite
à Magritte entre autres -, ce que les femmes, les enfants et l’être
humain en général subissent est mis en exergue au sein de diverses
monstrations de la violence : parfois évidente, parfois plus
perverse comme dans sa série “Ceci n’est pas une pomme” où fruits et
légumes sont dessinés avec en légende les produits
phytosanitaires qu’ils contiennent.
Mais, et d’autre part, l’artiste va plus loin. Elle a le mérite de réinsérer l’oeuvre d’art en son centre et non par et pour sa signature. Existe donc un changement majeur de paradigme. Formellement et “anonymement”, elle pose la question d’un art détonateur de réalité. La signature mise à distance, l’art se redécoupe pour devenir un témoin agissant. L’œuvre par et pour elle-même récupère un gain significatif. Elle devient un acte politique de manière plus métaphorique que conceptuelle et de manière intempestive et implicite afin de mettre à nu les mécaniques d’un univers déshumanisé.
Mais, et d’autre part, l’artiste va plus loin. Elle a le mérite de réinsérer l’oeuvre d’art en son centre et non par et pour sa signature. Existe donc un changement majeur de paradigme. Formellement et “anonymement”, elle pose la question d’un art détonateur de réalité. La signature mise à distance, l’art se redécoupe pour devenir un témoin agissant. L’œuvre par et pour elle-même récupère un gain significatif. Elle devient un acte politique de manière plus métaphorique que conceptuelle et de manière intempestive et implicite afin de mettre à nu les mécaniques d’un univers déshumanisé.
Les différentes
propositions et métamorphoses de 1011 font pénétrer les cercles
d’un enfer où le cauchemar se grime en rêverie. L’artiste fait
passer d’un univers surchargé d’images à celui d’une reconstruction
où l’abstraction joue avec la figuration. D’où le désarroi de
certains spectateurs face à ce qui échappe. Les divers procédés
plastiques fomentent des errances au fond d’un univers dont les bornes
se déplacent là même où nous sommes enfermés."
L'entretien complet sur : http://www.lelitteraire.com/?p=45148
« Notre monde à tendance à broder
Depuis une dizaine d’années, elle a planté en permanence un appareil photo devant sa télévision ; et elle appuie sur le déclencheur, lorsque les images défilant sur l’écran la bouleversent ou, du moins, la questionnent. A partir de ce matériau, 1011 construit des polyptiques photographiques, rapprochements de messages de natures contradictoires. Le choc engendré par ces assemblages se trouve modulé par une phrase inscrite parfois brodée à l’aiguille ! sur le montage – citation énigmatique empruntée aux Fragments du philosophe grec antique Héraclite, dit « l’Obscur ».
Des joueurs de rugby cohabitant avec des cadavres de camp d’extermination, des visages de prisonniers du Goulag jouxtant l’herbe verte d’une prairie, un grand motif de fleur stylisée superposé au champignon atomique : la photographe grenobloise confronte la barbarie à la beauté, par le rapport entre les images et le texte, comme dans ces clichés des attentats du 11 septembre accompagnés d’une phrases qui en change radicalement l’enjeu : « Eteindre la démesure pire que l’incendie ».
Agressives, dérangeantes, obsessionnelles (voire systématiques), ces œuvres cherchent moins à susciter des réponses qu’à générer des questions. Elles interrogent la nature humaine, interpellent le monde et nous laissent dans l’incertitude. Le flottement de sens est d’autant plus fort, que l’artiste marie les images télévisuelles de qualité grossière avec le labeur méticuleux et précis de la broderie : la lenteur d’un geste féminin ancestral face à l’immédiateté du flot médiatique. Du coup, ces polyptiques constituent aussi une réflexion sur notre rapport au temps. »
©Jean-Louis Roux, Les Affiches de Grenoble, 21 juillet 2006
"Broderie contre barbarie
Le contraste est vertigineux, entre la beauté des œuvres et la violence que cette beauté dénonce… À l’espace Aragon, l’artiste grenobloise 1011 oppose la broderie à la barbarie.
Installations
Des bateaux, plein de bateaux, toute une armada, sillonnent en tous sens une mer étale.Ce serait une peinture, on nommerait cela une « marine ». Mais c’est une installation dans une salle d’exposition et l’on pressent, à certains détails insistants, que cette installation n’a guère à voir avec la caste paisible des « peintres officiels de la Marine ». D’abord, ces navires ne sont rien d’autre que des bateaux en papier, de grands et fragiles origamis qu’un souffle d’air (ou le pied maladroit d’un visiteur) suffit à faire chavirer. Ensuite, leurs sillages enchevêtrés et leurs croisements incessants dénotent une agitation qui confine à l’affolement. Enfin, des noms et des nombres brodés sur leur coque achèvent de lever le doute. Nous sommes en 2017, en Europe, et notre mer est la Méditerranée. La mer Méditerranée, en ce début de XXIe siècle, est le théâtre quotidien d’une tragédie qui se joue dans l’indifférence, au mieux, et, au pire, dans la haine. Chassés par la guerre, ou par cette autre façon de faire la guerre qu’est la misère, des centaines de millier de migrants quittent leur terre natale et prennent la mer sur des embarcations de fortune, dans l’espoir d’aborder dans un monde meilleur.
Des bateaux, plein de bateaux, toute une armada, sillonnent en tous sens une mer étale.Ce serait une peinture, on nommerait cela une « marine ». Mais c’est une installation dans une salle d’exposition et l’on pressent, à certains détails insistants, que cette installation n’a guère à voir avec la caste paisible des « peintres officiels de la Marine ». D’abord, ces navires ne sont rien d’autre que des bateaux en papier, de grands et fragiles origamis qu’un souffle d’air (ou le pied maladroit d’un visiteur) suffit à faire chavirer. Ensuite, leurs sillages enchevêtrés et leurs croisements incessants dénotent une agitation qui confine à l’affolement. Enfin, des noms et des nombres brodés sur leur coque achèvent de lever le doute. Nous sommes en 2017, en Europe, et notre mer est la Méditerranée. La mer Méditerranée, en ce début de XXIe siècle, est le théâtre quotidien d’une tragédie qui se joue dans l’indifférence, au mieux, et, au pire, dans la haine. Chassés par la guerre, ou par cette autre façon de faire la guerre qu’est la misère, des centaines de millier de migrants quittent leur terre natale et prennent la mer sur des embarcations de fortune, dans l’espoir d’aborder dans un monde meilleur.
Images douces et vérités dures
Sur ces frêles esquifs en papier, ont donc été brodés le nom de certains pays et le nombre de migrants que ces pays ont accueilli …Une œuvre d’art, bien entendu, ne change pas le cours de l’Histoire ; cependant, en prenant parti (en nous prenant même à partie), l’artiste grenobloise qui se cache sous le pseudo de 1011 nous contraint à ne pas jouer plus longtemps la lamentable comédie de l’ignorance. La beauté ne serait rien, sans l’état de conscience que la révélation de cette beauté nous ouvre à notre esprit. L’art de 1011 ne relève pas de de la pure contemplation : il bouscule, il dérange, il met mal à l’aise. Il use d’images douces pour nous asséner des vérités dures. Ainsi de l’installation intitulée Enfants de parents, constituées d’une série de soixante portraits photographiques de poupées mal en point (sales, usées, démembrées, étêtées) saisies sur fond noir ; en pied d’image a été brodé le nom de l’un des 224 camps d’internements ouverts par la France entre 1938 et 1946 pour emprisonner les « étrangers indésirables », essentiellement juifs. La force de l’œuvre tient ici à la distorsion entre la tendresse enfantine de la poupée et la violence insoutenable que cette tendresse dénonce. La sobriété de ce travail artistique, son impeccable mise en forme, son économie de moyens même rendent le message d’autant plus incontournable et percutant.
Sur ces frêles esquifs en papier, ont donc été brodés le nom de certains pays et le nombre de migrants que ces pays ont accueilli …Une œuvre d’art, bien entendu, ne change pas le cours de l’Histoire ; cependant, en prenant parti (en nous prenant même à partie), l’artiste grenobloise qui se cache sous le pseudo de 1011 nous contraint à ne pas jouer plus longtemps la lamentable comédie de l’ignorance. La beauté ne serait rien, sans l’état de conscience que la révélation de cette beauté nous ouvre à notre esprit. L’art de 1011 ne relève pas de de la pure contemplation : il bouscule, il dérange, il met mal à l’aise. Il use d’images douces pour nous asséner des vérités dures. Ainsi de l’installation intitulée Enfants de parents, constituées d’une série de soixante portraits photographiques de poupées mal en point (sales, usées, démembrées, étêtées) saisies sur fond noir ; en pied d’image a été brodé le nom de l’un des 224 camps d’internements ouverts par la France entre 1938 et 1946 pour emprisonner les « étrangers indésirables », essentiellement juifs. La force de l’œuvre tient ici à la distorsion entre la tendresse enfantine de la poupée et la violence insoutenable que cette tendresse dénonce. La sobriété de ce travail artistique, son impeccable mise en forme, son économie de moyens même rendent le message d’autant plus incontournable et percutant.
De Fil en aiguille
Une œuvre, encore : sur des fac-similés de livres de l’époque des Lumières consacrés à l’éducation et, en particulier, à l’éducation des filles, 1011 à brodé au fil rouge le nom de Boko Haram, le groupe islamiste qui a enlevé 276 lycéennes de la ville de Chibok au Nigeria, en 2014. L’installation s’intitule Hommage à Malala, en référence à cette jeune fille agressée par les talibans pour avoir milité en faveur de la condition des filles au Pakistan. Entre la barbarie de Boko Haram et la délicatesse de la broderie avec laquelle ce nom est inscrit, un contraste s’établit qui donne à réfléchir. Au reste, l’usage insistant que 1011 fait de la broderie n’est pas indifférent. Elle transforme les travaux d’aiguille en arme de guerre, les ouvrages de dame en argumentaires pour l’émancipation des femmes. Déjà dans la mythologie grecque, on parle d’une certaine Philomène, laquelle usait de la broderie pour dénoncer le crime odieux dont elle avait été l’objet. Sade prônait la philosophie dans le boudoir ; 1011 pratique, elle, la philosophie à l’ouvroir.
Une œuvre, encore : sur des fac-similés de livres de l’époque des Lumières consacrés à l’éducation et, en particulier, à l’éducation des filles, 1011 à brodé au fil rouge le nom de Boko Haram, le groupe islamiste qui a enlevé 276 lycéennes de la ville de Chibok au Nigeria, en 2014. L’installation s’intitule Hommage à Malala, en référence à cette jeune fille agressée par les talibans pour avoir milité en faveur de la condition des filles au Pakistan. Entre la barbarie de Boko Haram et la délicatesse de la broderie avec laquelle ce nom est inscrit, un contraste s’établit qui donne à réfléchir. Au reste, l’usage insistant que 1011 fait de la broderie n’est pas indifférent. Elle transforme les travaux d’aiguille en arme de guerre, les ouvrages de dame en argumentaires pour l’émancipation des femmes. Déjà dans la mythologie grecque, on parle d’une certaine Philomène, laquelle usait de la broderie pour dénoncer le crime odieux dont elle avait été l’objet. Sade prônait la philosophie dans le boudoir ; 1011 pratique, elle, la philosophie à l’ouvroir.
Jean-Louis Roux, Les Affiches de Grenoble et du Dauphiné, avril 2017
"La télévision, boîte à images (vingt-cinq par seconde), est un outil magique. Outre le meuble aux commodités multiples, depuis le rangement du berger allemand en bronze jusqu’au bouquet de fleurs synthétiques coincé entre les photos de famille, elle trône dans la maison. Même si la nouvelle tendance est aux écrans plats, comme parfois les images, écrasées par le nombre de chaînes qui les diffusent. Le spectateur consomme tout ce qui peut passer dans les câbles et les tuyaux, avec ce pouvoir ultime, celui de la télécommande : zapper, pour voir sans regarder ! Un réservoir inépuisable, un robinet avec un flux constant aux associations féroces, de l’actualité aux sports, des archives de guerre à la météo. Des télescopages au-delà de l’imagination, un magma visuel, matière dense pour 1011. Elle photographie, coupe le débit, fixe un cadre, révèle une autre image qui porte un sens, bien isolé de la grammaire télévisuelle, vire l’écran cathodique, compose, métamorphose, parce qu’elle file les images, donne de la mémoire à l’humain. Le document retenu pourrait suffire, entre Nuits et brouillards, barbarie à visage humain d’archives associées à des images d’actualité. Puis, une phrase, une maxime, placée a bon escient et qui ne laisse pas indemne. Pour garder encore plus profondément le poids des mots, lentement, comme jadis, 1011 brode sur ses tirages à main levée au «point de tige», au fil des images. Comme la tapisserie de la reine Mathilde conservée à Bayeux, elle nous conte ici une histoire contemporaine lourde de sens."
©Philippe Quoturel, Maison photographie, catalogue « Libres ! libres ? » 2006
« Tout ce qu’ont fait les hommes, les hommes peuvent le détruire »
(JJ Rousseau)
De même que Nietzsche invitait ses lecteurs à « philosopher à coups de marteau », la plasticienne 1011 nous convoque à une sorte de déambulation philosophique en images, dont l’intention est très clairement de bousculer les convictions toutes faites et de provoquer en nous l’émergence d’une représentation lucide du monde dans lequel nous vivons, « ici et maintenant ». ...
...Le travail de 1011 prend son origine dans les textes fondateurs de notre culture, particulièrement les fragments d’Héraclite d’Ephèse (VIIème siècle avant J.C.), dont la traduction qui nous est donnée à voir dans le langage plastique nous confronte aux grandes problématiques de notre temps : le sort fait aux femmes et aux enfants, la barbarie engendrée par les conflits de toute sorte, les convulsions terrifiantes de la cruauté des hommes entre eux.
Utilisant principalement la photographie et la broderie, l’artiste inscrit sur les images qu’elle nous propose la sagesse perdue, la nostalgie de l’harmonie, l’urgence de l’amour. Elle interroge ainsi la nature humaine, interpelle le monde, sollicite une réponse, si hésitante qu’elle puisse être.
C’est un bonheur d’être accueilli en ces lieux par cette belle citation de Jean-Jacques Rousseau « Ce que l’homme fait, l’homme peut le défaire. ». Dans quelques temps nous célébrerons l’année Rousseau à laquelle toutes les institutions culturelles de la ville, où il vécut sept années des plus heureuses, participeront. Mais aussi cette phrase renvoie l’artiste et tout homme à l’éthique de responsabilité.
La lettre a d’abord été image. L’alphabet romain, le nôtre, à travers l’alphabet grec, vient en droite ligne des alphabets protosémitiques et des hiéroglyphes phéniciens.
Lettres et images sont signes, et les signes, souvent ici, font « sens ». De plus, dans nos yeux, ils sont « mémoire ». Au centre de cette exposition, le cœur se serre à la lecture de cette lettre d’enfant déportée avec sa mère, ces mots brodés par l’artiste, d’une banalité touchante, celle d’une vie minuscule, broyée par l’histoire, vie bouleversée et bouleversante. Elle l’est d’autant plus pour moi, que vous brodez à ces murs les mots simples d’une langue évanouie, le Yiddish, celle de mon enfance, et de ma famille disparue. Faisant renaître la voix de la petite Reisel, vous atteigniez par là au même témoignage de l’indicible, à la même vérité qu’à la lecture des lettres des enfants d’Isieu, ou des dessins des enfants de Térezin, exposés à Prague.
Vous qui n’êtes pas juive, vous participez à une dénonciation universelle, à une prise de responsabilité dans la mémoire de l’innommable, et vous prouvez que l’art est l’arme ultime contre toutes les barbaries.
Comme d’ailleurs cette série de photographies du camp d’Auschwitz, avec cette belle citation de D' Héraclite, sur l’alternance de l’ombre et de la lumière, si loin de sa conception mécanique et immuable de l’univers.
Enfin ces visages de femmes asservies à leur condition, brodées et piquées de leurs traditionnels instruments de travail : fils, épingles, laine et broderies sont bien le symbole de ce que l’art, peinture ou texte, joue un rôle dans la dénonciation des conditions de vie, et dans le combat pour la dignité !
Votre travail fait signe et sens, il fait mémoire, mais surtout il fait « Trace » libératrice et résiliente.
Lors d’une réunion à la maison des écritures à la mémoire du philosophe Derrida nous avons présenté l’extraordinaire film vidéo dont il était l’auteur « Traces » auquel votre travail de deux années sur les images fugaces me fait penser. Cet homme si détaché de la tradition juive, ne l’avait oublié ni dans sa théorie de la « déconstruction » si proche de l’exégèse du texte biblique, ni dans cette idée centrale du Talmud : « Nous serons jugés à nos traces ».
Ces traces que nous avons face à nous ce jour, sur ces murs, faites d’intelligence et d’humanité, nous les recevons comme un don et vous en sommes reconnaissants.
Albert Fachler, Président du Festival du premier Roman.
Texte pour l’exposition 1011, Galerie du larith-2011
« La production de 1011 est très ancrée dans le rapport entre l’art et la philosophie, il y a un mélange des genres qui s’opère avec une notion toujours assez politique. L’engagement politique est d’ailleurs la clé de voûte de notre duo », explique Laurence, d’une voix douce qui détonne avec les images de violence qu’elle évoque ensuite. « Guerres, génocides, barbaries engendrées par les conflits de toutes sortes... J’ai toujours été choquée par ce qu’on nous propose de voir à la télé. Des images souvent insoutenables ! Comment rester insensible ? Alors, j’ai commencé à faire des photos de ces images pour mieux comprendre ce qu’on me montrait. Je possède un inventaire de milliers de photos de télé ! » Photos d’actualité, de l’histoire lointaine ou proche... La jeune femme va bientôt chercher une réponse artistique à la violence faites aux hommes, aux femmes et aux enfants depuis toujours : « Je m’attelle à des sujets qui sont insupportables et, pour ce soit supportable, je fais des œuvres. »
Extrait d'un entretien avec Anne Lord, journaliste pour le catalogue 20 artistes au Larith, 2015