La nature aime à se cacher
Héraclite, ƒ. 123
La nature aime à se cacher, Dessins aux crayons de couleur, 50 x 70 cm, 2024
Nature loves to hide, Drawings with coloured pencils, 50 x 70 cm, 2024
Au hasard du regard, elles sont bien là, dans le moindre interstice : entre mur et trottoir, pavés ou gravillons, dans les fissures d'un mur, entre deux planches disjointes..., les petites pousses vertes chétives affirment leur survie dans nos sols bétonnés, goudronnés, aspirant les vapeurs polluées de nos agglomérations pour nous offrir quelques bouffées d'oxygène...
Elles poussent malgré tout !
Ces dessins tentent de faire percevoir, dans leur froide géométrie, la résilience de la Nature face à l'envahissement de l'Homme par l'artificialisation croissante des sols.
Ce sujet de l'Anthropocène que je ne cesse de dessiner dans différentes séries : Vanité, Vous êtes ici, Printemps silencieux, Anthropocène ...
Piégeant leur regard, cette nature confinée, permettra-t-elle aux citadins de prendre conscience, à la manière d'un memento mori, que leur résilience est aussi la leur ?
Ces dessins sont une invitation à la découverte, à l'émerveillement, face à la vie la plus fragile qui soit.
Les dessins pendant leur réalisation :
À lire :
Article dans le Journal du CNRS, Interview de Pierre-Olivier Cheptou, directeur de recherche CNRS, Écologie évolutive chez les plantes : Pour survivre en ville, les plantes font preuve de stratégie